Appel à communication

HABITER LES VILLES PETITES ET MOYENNES : RAPPORTS SOCIAUX, PARCOURS RESIDENTIELS ET ACTION PUBLIQUE

26-27 janvier 2023

Campus Condorcet, Aubervilliers

 

Longtemps demeurées en marge de la recherche urbaine, traditionnellement tournée vers l’étude des métropoles (Bell et Jayne, 2009 ; Demazière, 2017 ; Édouard, 2012 ; Wagner et Growe, 2021), les villes petites et moyennes connaissent, depuis quelques années, un regain d’intérêt (Grossmann et Mallach, 2021). Si ces villes, dont la dénomination varie dans le temps et dans l’espace, peinent à recevoir une définition homogène et consensuelle, elles peuvent être définies à grands traits à partir de leur taille, de leurs fonctions, de leurs caractéristiques sociales, démographiques et économiques et des représentations dont elles sont porteuses. Elles bénéficient, en outre, d’une reconnaissance des pouvoirs publics à travers la mise en place de politiques dédiées à l’image des contrats de villes moyennes dans les années 1970 ou de programmes plus récents tels que “Action Cœur de Ville” (2017) et “Petites Villes de Demain” (2020). Ces dernières sont souvent abordées dans le champ scientifique sous l’angle de la décroissance urbaine qui les concerne plus fréquemment que les grandes villes (Chouraqui, 2021 ; Wolff et Wiechmann, 2018). Ces strates inférieures et intermédiaires de la hiérarchie urbaine ne peuvent toutefois s’y résumer : si elles partagent des caractéristiques structurelles communes liées, notamment, à leur position entre les métropoles et les espaces ruraux, à la géographie des activités productives ou au déploiement territorial de l’État (Chouraqui, 2020 ; Santamaria, 2012), les villes petites et moyennes constituent en réalité un ensemble de villes hétérogènes. En parallèle, ces territoires font également l’objet d’un intérêt médiatique renouvelé : après un moment “Gilets jaunes” en 2018[1], de nombreux articles de presse et enquêtes d’opinion présentent, depuis 2019 - avant même la crise sanitaire de la Covid-19 - les villes petites et moyennes comme des lieux de vie (re)devenus attractifs[2], en particulier pour les populations souhaitant quitter la région parisienne, grâce aux caractéristiques de leur habitat – foncier accessible, qualité architecturale du bâti, conditions de logement confortables, etc. – et aux modes d’habiter qui s’y déploient – proximité aux espaces ruraux récréatifs, modes de cohabitation et sociabilités “apaisés”, consommations “locales” et “responsables”, etc. Si ces représentations de sens commun sont en réalité anciennes (Michel, 1977 ; Léger, 1979) et socialement situées (Bidou, 1984), la crise engendrée par l’épidémie de Covid-19 leur a donné un nouvel élan, dont certains journalistes et essayistes ont pu s’emparer afin de prophétiser un « exode urbain »[3].

Au regard de ces transformations et permanences, qu’elles soient objectives ou symboliques, ces journées d’étude entendent ouvrir de nouvelles perspectives sur l’habiter dans les villes petites et moyennes, en considérant les caractéristiques géographiques, économiques et sociologiques qui font de ces espaces des objets singuliers (Bozon 1984 ; Weber 1989 ; Guéraut 2017 ; Pribetich 2017). L’objectif est d’étudier conjointement l’habitat, conçu dans sa triple dimension sociale, urbaine et économique (Driant, 2015), et les modes d’habiter, en prenant en compte la variété des échelles spatiales (de l’espace privé du logement à l’échelle nationale) et temporelles d’observation ainsi que la diversité des acteurs impliqués dans ces processus (habitants, acteurs publics, privés, etc.). Cet objet sera décliné à travers l’analyse des parcours résidentiels dans les villes petites et moyennes, les modes de vie et de cohabitation, ainsi que les politiques publiques. Ces journées d’étude ont ainsi pour ambition d’ouvrir un espace de dialogue interdisciplinaire (géographie, sociologie, urbanisme, démographie, histoire, science politique, etc.) et international sur ces sujets.

Cet appel invite en premier lieu à un renouvellement des études empiriques sur ces espaces, afin de mieux connaître et comprendre les phénomènes qui y prennent place. Si les villes petites et moyennes constituent des catégories pertinentes dans le champ des études urbaines, quels faits sociaux, politiques, géographiques ou encore économiques permettent-elles d’appréhender ? Comment certains processus nationaux, voire transnationaux (transformations contemporaines du capitalisme et de l’action publique, renforcement des mesures d’austérité, accentuation des inégalités sociales et économiques, défiance vis-à-vis de l’État, augmentation des migrations internationales, etc.) s’y matérialisent-ils ? Quelles sont les ressources et pratiques des habitants et des acteurs institutionnels face à ces transformations ? Quelles sont les spécificités des politiques urbaines menées dans ces villes et comment renouvellent-elles les travaux existants, essentiellement centrés sur les grandes villes ?

Ces analyses empiriques pourront contribuer à nourrir les réflexions théoriques sur le sens et la pertinence des catégories de villes petites et moyennes. Les modes de cohabitations des populations locales et les rapports sociaux y sont-ils les mêmes qu’au sein des espaces ruraux ou qu’à l’intérieur des grandes agglomérations urbaines ? Que nous enseignent les variations entre les différentes représentations (académiques, médiatiques ou encore politiques) de ces territoires et de leurs habitants ? Finalement, existe-t-il des spécificités des villes petites et moyennes au regard des questions d’habitat et des modes d’habiter, ou bien faut-il plutôt les appréhender comme un cadre de recherches « particulier mais non singulier » (Maget, 1989, p. 79) auquel s’appliquent des questionnements similaires à d’autres contextes spatiaux ?

Ces journées d’étude ont ainsi pour objectif d’instituer un temps d’échanges et de dialogues autour de recherches empiriques et de réflexions épistémologiques traitant de la question des villes petites et moyennes. À cette fin, trois axes sont proposés dans le cadre de cet appel. Un premier, consacré aux parcours et ancrages résidentiels. Un second, aux styles de vie, aux modes de cohabitation et aux rapports sociaux. Un troisième, aux enjeux liés au logement, au peuplement et à l’action publique dans les villes petites et moyennes.

 

 1. Parcours et ancrages résidentiels

Un premier axe de réflexion porte sur les relations entre (im)mobilités résidentielles et transformations territoriales dans les villes petites et moyennes. Si de nombreux travaux s’attachent à décrire la situation démographique des villes petites et moyennes, plus rares sont ceux portant explicitement sur les mobilités résidentielles dans ces territoires (Rudolph, 2017 ; Steinführer et Grossmann, 2021). Il s’agit d’interroger l’intensité, les formes et les échelles des mobilités résidentielles, depuis, vers ou au sein des villes petites et moyennes, actualisant ainsi certains travaux conduits au tournant des années 1990 (Commerçon, 1988 ; Madoré, 1994). L’étendue spatiale et territoriale de ces mobilités pourra aussi être questionnée, des déplacements résidentiels les plus locaux jusqu’aux mobilités de portée internationale (Fonseca, 2008 ; Gardesse, 2020). L’objectif est également d’analyser les filtrages socio-spatiaux que ces mobilités – mais aussi l’immobilité résidentielle d’une partie de leurs habitants – produisent et leur rôle dans les transformations de la composition et de la morphologie sociale de ces espaces (Coulton, Theodos et Turner, 2012). Comment les pratiques de mobilité résidentielle varient-elles selon les caractéristiques sociodémographiques des individus (âge, position sociale, sexe, origine migratoire, etc.) ? Dans quelle mesure ces mobilités diffèrent-elles d’une ville à l’autre – selon les contextes régionaux, économiques ou sociaux notamment – mais aussi à l’intérieur des villes petites et moyennes, en particulier au sein des aires urbaines ou aires d’attraction entre les centres de ces villes, leurs banlieues et leurs couronnes ? Peut-on observer des différences dans le volume et les formes des mobilités résidentielles selon les caractéristiques des marchés immobiliers et fonciers locaux ? Assiste-t-on, comme nombre d’essayistes et de journalistes le prophétisent, à une « revanche » des villes moyennes sur les grandes métropoles ? La crise sanitaire a-t-elle contribué à transformer la hiérarchie sociale et symbolique des territoires ainsi que les pratiques résidentielles des groupes sociaux ? Des propositions empiriquement fondées et scientifiquement étayées par la littérature seront particulièrement appréciées.

À une échelle plus microscopique, cet axe invite aussi à saisir ce que représentent les étapes résidentielles en ville petite ou moyenne pour les individus et les groupes sociaux. Dans une approche en termes de parcours de vie (Elder, Kirkpatrick Johnson et Crosnoe, 2003), il s’agit de resituer ces étapes dans des parcours résidentiels et des trajectoires sociales afin de les mettre en relation avec les autres dimensions des parcours – notamment professionnelles, conjugales et familiales (Bailey, 2009). À quelle étape du cycle de vie l’installation – ou le départ – en ville petite ou moyenne s’opère-t-elle ? Des recherches ont montré que pendant une longue partie du XXe siècle la mobilité résidentielle vers une ville petite ou moyenne française répondait avant tout à un déplacement de courte distance motivé par des opportunités professionnelles (Commerçon, 1984). En même temps, d’autres travaux ont également mis en évidence que, dans le cadre de la décentralisation notamment, les villes moyennes ont été le lieu d’étapes résidentielles liées à des mobilités géographiques de longue distance en lien avec des carrières professionnelles ascendantes, notamment dans la fonction publique (Guéraut, 2018). L’installation en ville petite ou moyenne constitue aussi une étape pour des populations vulnérables, à l’image de personnes âgées ou exilées (Bose, 2021 ; Gardesse et Lelévrier, 2021), qui y trouvent notamment un marché du logement accessible et un parc social détendu. Quelle est la temporalité de ces différentes étapes ? Pour qui les villes petites et moyennes constituent-elles des espaces d’ancrage résidentiel, jusqu’à constituer la dernière étape des parcours résidentiels (Steinführer et Grossmann, 2021) ? Comment caractériser socialement et spatialement l’immobilité résidentielle dans ces contextes (Coulter, van Ham et Findlay, 2016) ?

 

 2.     Styles de vie, modes de cohabitation et rapports sociaux

Le deuxième axe de l'appel à communication se concentre sur l'analyse des modes de vie et des rapports sociaux, de génération et d’âge, de genre, de classe ou encore de race, dans les villes petites et moyennes. Il part du constat selon lequel la structure de l'espace social varie selon les territoires : les groupes sociaux en présence et la valeur relative de leurs capitaux diffèrent au gré des configurations spatiales (Laferté, 2014 ; Vergès, 1983). Les mondes ruraux et les villes petites et moyennes présentent ainsi des caractéristiques socio-démographiques singulières par rapport aux grandes métropoles : on y observe, par exemple, une surreprésentation des catégories populaires (Bruneau et al., 2018) et des femmes diplômées, davantage sujettes au « retour qualifié » après leurs études supérieures (Guéraut, Jedlicki et Noûs, 2021), tandis que la part des immigrés y est moindre (Fromentin et Pistre, 2021). Cet axe invite, dans un premier temps, à prolonger ces réflexions : dans quelle mesure les villes petites et moyennes présentent-elles des spécificités dans leur structure sociale, qui peuvent s’expliquer par leur histoire, leur localisation, leur poids démographique ou encore par la structure du parc de logement et du marché immobilier local ? L’étude de ces villes permet-elle de renouveler les analyses de la ségrégation sociale, très centrées sur les métropoles ? Les dynamiques d’agrégation affinitaire des classes supérieures et d’éviction des catégories populaires qui y sont constatées (Easton et al., 2020 ; Guibard, 2021), sur fond de financiarisation de leurs marchés immobiliers (Sassen, 2016) et de gentrification (Clerval, 2016 ; Collet, 2015 ; Tissot, 2011 ; Van Criekingen, 2008) concernent-elles exclusivement les grandes villes ? Peut-on résumer les transformations socio-démographiques des centres des villes petites et moyennes à des phénomènes de déclin urbain et de paupérisation ? Quels rôles jouent les logiques de marché immobilier et foncier sur ces transformations ?

À un niveau plus local, cet axe s’intéresse également aux alliances et rapports de force entre les groupes sociaux dans les villes petites et moyennes. Par exemple, quelles sont les incidences de la périurbanisation et du déclin de certaines villes sur les modes de coprésence et les luttes de pouvoir qui se jouent en leur centre (Guéraut et Warnant, 2020) ? Quelles logiques d'appropriation de l'espace se manifestent à l'inverse dans les territoires plus embourgeoisés ? L'axe invite aussi à interroger l'expression des modes de vie et leur régulation. La valeur distinctive des pratiques culturelles et des styles de vie (Bourdieu, 1979) évolue-t-elle selon les territoires ? Quels sont les groupes qui « donnent le ton » (Chamboredon et Lemaire, 1970) dans les villes petites et moyennes ? Comment s'y manifeste l'expression des distances sociales, entre une exigence ouvrière d'égalité dans les petites villes industrielles (Weber, 1989, chap. 10) et un impératif plus relâché de « simplicité » dans les territoires plus hétérogènes (Schnapper, 2021, chap. 8) ? À l’arrivée, le coudoiement des groupes sociaux dans les sociabilités locales atténue-t-il ou exacerbe-t-il la manifestation de leurs différences ? En matière de genre, observe-t-on également des variations dans l'expression des styles de masculinité et de féminité selon les territoires ? L'axe propose enfin d'interroger les formes d'interconnaissance dans les villes petites et moyennes. Loin d'être une propriété naturelle des petites unités urbaines (Mischi, 2018), l'interconnaissance est le produit variable et historiquement situé de l'intersection des scènes sociales. Comment se manifeste-t-elle (ou non) selon la taille et la morphologie des villes ? À quelles formes de contrôle social et de commérage correspond-elle ? Comment voisine-t-on enfin dans ces villes petites et moyennes ?

 

 3.    Logement, peuplement et action publique dans les villes petites et moyennes

Ce dernier axe de réflexion porte sur l’action publique en matière de logement et de peuplement. Il vise à croiser des travaux relatifs aux parcs résidentiels – structure, modalités de production, d’entretien, de transformation et de gestion – avec des recherches questionnant la division sociale de l’espace et les politiques de peuplement.

L’analyse fine des caractéristiques des parcs résidentiels des villes petites et moyennes, ainsi que de leurs évolutions au fil du temps constitue un enjeu important pour mieux comprendre ces contextes urbains et appréhender leur diversité. Quelles sont les caractéristiques du parc de logements dans les villes petites moyennes, et comment celles-ci varient-elles au sein des agglomérations ? Comment les transformations sociales, économiques et démographiques des villes petites et moyennes – la périurbanisation, la désindustrialisation ou le vieillissement de la population – affectent-elles ce parc ? Les modalités de production, d’entretien, de transformation ou de démolition du parc résidentiel sont particulièrement pertinentes à interroger dans ces types d’espaces. Les acteurs publics et les opérateurs peuvent en effet être confrontés à des enjeux particuliers, comme la vacance des logements, l’absence de promoteurs privés ou la faiblesse des prix immobiliers, le vieillissement du parc pavillonnaire, qui transforment les objectifs et modalités de leurs actions, dans des contextes où les moyens financiers, humains, techniques et juridiques sont moins importants que dans les métropoles.

Comment produire ou entretenir le parc de logements privés lorsque le marché immobilier est détendu ? Comment les acteurs publics négocient-ils dans un contexte de dépendance aux rares opérateurs privés ? Les spécificités des politiques de l’habitat et des acteurs impliqués dans la production de logements pourraient utilement être interrogées, tant ces contextes urbains diffèrent des grandes villes, où ces éléments ont été davantage investigués. Quelles sont les stratégies des bailleurs sociaux et comment diffèrent-elles en fonction des villes, ou au sein même de ces villes (Béal et al. 2019 ; Mondain 2021) ? Comment les acteurs nationaux se saisissent-ils des questions sur l’habitat et quels programmes mettent-ils en place pour les villes petites et moyennes ? Dans quelle mesure ces programmes, à l’image des plans Action Cœur de Ville ou Petites Villes de Demain dans le cas français, sont-ils ensuite appropriés par les acteurs locaux ? En quoi constituent-ils des ressources sur lesquelles ils s’appuient pour agir sur leurs parcs résidentiels ? Comment des enjeux classiques des politiques de l’habitat comme la protection du patrimoine (Sportich du Réau de La Gaignonnière, 2021), la rénovation énergétique ou la maîtrise de la consommation foncière (Persyn, 2017) – dans une transition liée à la mise en œuvre du “Zéro artificialisation nette” (ZAN) – font-ils (ou non) l’objet d’adaptations dans ces espaces spécifiques ? Comment ces enjeux sur l’habitat se manifestent-ils dans d’autres contextes européens ou internationaux ?

Enfin, comment les acteurs publics se saisissent-ils (ou non) des enjeux de peuplement dans ces villes (Desage, Morel Journel et Sala Pala, 2014) ? Comment trouvent-ils à s’exprimer dans les politiques publiques ? La question est posée à une double échelle. Premièrement, la division sociale de l’espace n’est pas l’apanage des métropoles ; certaines villes petites et moyennes connaissent également des logiques ségrégatives liées (ou non) à des différentiels de prix de l’immobilier et du foncier parfois majeurs. Les enjeux de peuplement pourront donc être explorés à une échelle interne à l’aire d’attraction des villes – que l’on mentionne des politiques de rénovation urbaine (Gaudin, 2013) ou de revitalisation des centres-villes (Dupuy Le Bourdellès 2018 ; Berroir et al. 2019). Deuxièmement, pourront être interrogées les stratégies d’attractivité résidentielle (Kwiatek-Soltys et al., 2014) aux échelles régionales et nationales. À ce titre, l’ensemble des politiques publiques déployées – et leurs conséquences – en matière de marketing territorial (Pinoncely et Schemschat, 2021) mais aussi de transformation et de production de l’offre résidentielle, par exemple pour capter des flux de métropolitains supposément liés à la pandémie de Covid-19, – pourront utilement être étudiées. En parallèle, les politiques de peuplement nationales visant à la mobilité des populations vulnérables en provenance des métropoles, à l’instar du programme Emile (qui propose un accompagnement social à des ménages populaires d’Ile-de-France dans le cadre d’un départ vers des villes petites et moyennes) pourront être étudiées, au même titre que des programmes de peuplement émanant d’organismes non-gouvernementaux ou de bailleurs sociaux (i.e. Changer de vie de Polylogis).

 

 

Modalités de candidature

Les propositions de communication de 500 mots (hors références) sont attendues pour le 1er juillet 2022 sur la plateforme de dépôt suivante : habiter-vpm.sciencesconf.org. Dans une perspective internationale, les communications francophones et anglophones sont acceptées. Les autrices et auteurs seront informé·es du résultat de l’évaluation de leur proposition en septembre 2022. Dans la perspective d’un projet de publication, un texte d’environ 15 000 signes sera demandé aux personnes retenues courant décembre 2022. 

 

Références bibliographiques

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Weber Florence, 1989, Le travail à-côté. Étude d’ethnographie ouvrière, Paris, EHESS et INRA, 200 p.

Wolff Manuel, Wiechmann Thorsten, 2018, « Urban growth and decline: Europe’s shrinking cities in a comparative perspective 1990–2010 », European Urban and Regional Studies, 25(2), p. 122‑139.



[1] Voir, par exemple : “Gilets jaunes : les agglomérations de 20 000 à 100 000 habitants les plus affectées”, LSA, 30 novembre 2018 ; “Les villes moyennes sont celles des gilets jaunes selon Caroline Cayeux”, RTL, 4 décembre 2018.

[2] Voir, par exemple : “Villes moyennes : le bonheur est dans la pref”, Libération, 13 février 2019 ; “Calme, coût de la vie, espace... Les villes moyennes tiennent leur revanche”, Le Monde, 21 février 2021 ; “Les cadres plébiscitent les villes moyennes pour changer de vie”, Les Échos, 31 mars 2022.

[3] Voir l’étude “L'exode urbain ? Petits flux, grands effets Les mobilités résidentielles à l’ère (post-)covid” portée par le PUCA : https://popsu.archi.fr/actualite/lexode-urbain-petits-flux-grands-effets

 

 

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